DESERT DANCER

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Desert Dancer est la première réalisation du Britannique Richard Raymond. Admirateur de James Cameron et de Peter Jackson, le metteur en scène ne cache pas qu’il a n’a jamais été branché par la danse et qu’il n’aurait jamais imaginé que son premier long métrage serait l’histoire d’un danseur. Pourtant, le jour où il a découvert dans un journal un article sur Afshin Ghaffarian, une évidence s’est imposée à lui : il fallait qu’il en fasse un film. 

Afshin Ghaffarian, jeune danseur iranien, a réussi à monter des spectacles de danse malgré les interdictions du régime et, après avoir participé activement aux manifestations durement réprimées après les élections de 2009, il a pu quitter le pays et se réfugier en France. 

S’inspirant de cette histoire vraie Desert Dancer retrace donc le combat pour la liberté de cet artiste interprété ici par Reece Ritchie, vu entre autres dans Prince Of Persiah, les Sables du temps. Freida Pinto, une des vedettes de Slumdog Millionnaire, lui donne la réplique. Les scènes dansées ont été réglées par Akram Khan, le chorégraphe de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES CHATS PERSANS (Bravant les interdictions, de jeunes Iraniens montent clandestinement un groupe de rock.) ou encore NOUS TROIS OU RIEN (Pour échapper à la répression politique, un couple décide de fuir l'Iran avec son enfant).

Dès qu’Afshin Ghaffarian a donné son accord pour que le film soit tourné d’après sa vie, Richard Raymond et le scénariste Jon Croker sont venus l’interviewer à Paris. Ils ont enregistré près de huit heures d’entretien qui ont servi de base au scénario. Ce qui a tout de suite marqué le metteur en scène dans la destinée de ce héros méconnu c’est son côté universel. Selon lui, l’histoire d’Afshin n’est pas propre à l’Iran, c’est une histoire de répression et de persécution qui pourrait se dérouler n’importe où. Et si plus de la moitié des comédiens sont d’origine iranienne, les autres acteurs  viennent d’ailleurs : Freida Pinto est née en Inde et Reece Ritchie est Britannique par exemple. 

Comme il n’était pas question d’aller filmer en Iran c’est au Maroc qu’a eu lieu le tournage. Les rues de Casablanca ont servi de substitut à Téhéran et les paysages autour d’Erfoud dans le sud-est du pays ont été choisis pour la partie dans le désert. La scène-clé de la danse sur le sable a nécessité toute une mise en place compliquée. Pas évident de danser sur du sable quand les pieds s’y enfoncent ! Un immense trou de vingt mètres de circonférence a donc été creusé dans les dunes pour y placer des planches qui ont ensuite été recouvertes de sable afin de rendre le sol moins meuble. 

Même si les acteurs principaux n’avaient pas d’expérience de la danse, ils n’ont pas été doublés. Freida Pinto s’est préparée pendant dix mois et Reece Ritchie s’est entraîné avec Akram Khan pendant quatre mois, six jours sur sept.  Une fois la technique maîtrisée, il a fallu aussi apporter la dimension émotionnelle à la danse. Et là, il a dû se détourner de sa façon habituelle d’aborder les personnages, et renoncer à une approche trop cérébrale. Le chorégraphe lui a demandé de faire plus confiance à ses mouvements pour que l’émotion surgisse des gestes eux-mêmes. L’histoire d’Afshin Ghaffarian résonne d’ailleurs avec celle d’Akram Khan : comme Afshin qui s’entraînait clandestinement, le chorégraphe s’était vu interdire la danse par ses parents et pendant deux ans au lieu d’aller en cours, il s’enfermait dans le garage pour danser en cachette.

Premier long-métrage de Richard Raymond, Desert Dancer est une belle réussite. Le film raconte la vie d'Afshin Ghaffarian, jeune homme qui désirait devenir danseur dans son pays, l'Iran, où il est interdit de pratiquer ce sport/cet art. Un film sur la recherche d'identité, ...